vendredi, février 13, 2009

Journée sans téléphone

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(ayaas - photo cenco.cd)

«L’identité des Consacrés à l’épreuve de nos cultures», tel est le thème du deuxième Colloque tenu du 25 janvier au 2 février 2009 à Kinshasa en Rép. Dém. du Congo. Les personnes consacrées, religieux et religieuses œuvrant dans cette partie du monde se sont penchés sur la crise multiforme qui secoue le monde actuel. Leur constat est inquiétant: ‘La Vie consacrée ne peut prétendre échapper à cette situation de crise de société qui se laisse percevoir, dans les communautés religieuses, comme une crise d‘identité. Quelque chose a changé dans notre vie, qui provoque des insatisfactions et invite à faire de nouveaux choix.'
La téléphonie mobile est l’un des outils de communication qui perturbent le calme habituel de toutes les communautés religieuses. En effet, l’une des conséquences de ces outils, c’est ‘le non respect des moments de prière et de repos, surtout pendant les heures creuses.’ Aussi les participants à ce Colloque organisé par les supérieur(e)s majeur(e)s, Asuma-Usuma, s’engagent-ils, entre autres, à avoir ‘une Journée sans téléphone’ dans les communautés religieuses, afin de réfléchir et de partager davantage sur l’utilisation des outils de communication.
Je me demande dans quelle mesure cette Journée sans téléphonie mobile aiderait les personnes consacrées à retrouver leur identité soumise à l’épreuve de la globalisation! (ayaas)

41 commentaires:

Anonyme a dit…

Enfin! Je pensais que c’était la léthargie! Ce serait peut-être trop tôt pour ce blog qui offre régulièrement l’opportunité de tourner le regard vers l’Afrique, «continent aux mauvaises nouvelles». Après avoir lu attentivement les orientations du colloque dont tu parles sur ton site, je m’empresse de féliciter ses organisateurs et tous les intervenants. J’apprécie la sincérité avec laquelle les participants ont décortiqué la crise d’identité qui ronge les communautés religieuses. Quant à la résolution d’avoir une journée sans téléphone, je ne sais pas ce à quoi cela rime. Est-il nécessaire de décréter une journée sans téléphone pour mieux réfléchir sur l’usage des moyens de communication sociale? Et que feraient ceux et celles qui n’en ont pas? Par ailleurs, je suis de ceux qui pensent que le téléphone mobile est une vraie source de dispersion. Le porter à une réunion et savoir l’éteindre est un signe de détachement et de maturité humaine. C’est cela qu’il faut apprendre aux personnes qui ne savent pas s’en passer. Il paraît que beaucoup de prêtres n’hésitent pas, en pleine messe, à quitter l’autel sacré pour répondre aux vibrations de leurs cellulaires. Quel problème de foi!

Anonyme a dit…

Le pire c’est l’hypocrisie cultivée sans le savoir dans des communautés qui interdisent l’usage du téléphone portable. Rien à faire, les membres se cachent pour s’en servir surtout quand les responsables ignorent la provenance de cet outil. Là où les réseaux cellulaires fonctionnent, presque toutes ou tous ont un portable voire plus! Chacun se sent en droit de l’utiliser pour ne pas rater le train de la mondialisation. Malheureusement, ce prétexte glisse au manque de pauvreté, d’obéissance et de chasteté. Afin de gagner en sincérité, transparence et maturité humaine, le mieux serait plutôt d’autoriser l’usage rationnel de nouvelles technologies de la communication. Nul n’ignore que le pape Benoît XVI utilise aussi la communication par SMS et You Tube sur Internet. C’est merveilleux, n’est-ce pas?

Anonyme a dit…

La crise d'identité de la vie religieuse n'est pas liée à l'usage du téléphone mais plutôt à cette génération des supérieurs et leurs complices qui se permettent tout au grand mépris des exigences de la vie consacrée. Nous en parlons tous en coulisse et nous en souffrons. En matière de téléphone, j'aurais souhaité que le colloque propose la manière religieuse de l'utiliser s'il en existe une. Abandonnons notre hypocrisie.

Anonyme a dit…

Merci pour cette réflexion. Une journée sans téléphone c'est bien possible. Cependant, il faudrait que chaque personne consacrée prenne elle-même la décision de vivre cette expérience et de l'évaluer. Ceux et celles qui sont hors des réseaux téléphoniques vivent bien sans la communication pendant des longs moments et ils ne sont ni plus ni moins religieux que d'autres, pourtant, ils nous apprennent qu'on peut s'en passer à certains moments de la journée et à certains jours. C'est une question de discipline personnelle plus qu'un engagement communautaire.

Anonyme a dit…

Il en est du téléphone portable et de l'internet aujourd'hui comme ce fut de la radio et de la télévision par le passé. On en discute longuement au début et à la fin, on s'habitue! La technologie facilite la vie, mais on ne peut en nier les effets pervers; tout dépend de la façon dont on l'utilise. Plutôt que d'avoir peur, on doit s'investir à éduquer au bon usage des appareils. Une journée sans téléphone ne servira pas à grand chose sans discipline personnelle et sans respect du bon sens. Il n'y a pas que le téléphone, il y aussi toutes sortes de choses que nous voyons et écoutons à la longueur de la journée; et comment les gérons-nous? Seuls le bon jugement et la discipline sont efficaces et nous devons nous éduquer à cela. Merci.

Anonyme a dit…

Bien cher frère, je te dis un grand merci pour la note reçue sur la journée sans téléphone. C'est le discernement communautaire chez nous: pas de téléphone pendant la prière communautaire et personnelle, la journée de récollection, de retraites, et pendant la réunion communautaire. Merci, voilà mon avis.

Anonyme a dit…

Merci Ayaas de nous avoir permis de prendre connaissance de ce 2è colloque sur la vie consacrée. Oui, comme le dit Gaby, les organisateurs sont louables car ils ont touché du doigt les maux qui «tuent» la vie consacrée dans un monde globalisé. La vie consacrée, dans sa totalité, tend à perdre son identité, et ceci à cause de plusieurs éléments à considérer. Le constat fait par les supérieurs majeurs est bel et bien pertinent. Le monde religieux devra faire l’échelle de valeurs à tous les niveaux.
La nouvelle technologie nous permet, à travers l’Internet, le chat par Messenger et Skype, de passer d’un bout du monde à un autre. Bonne chose spécialement pour les sociétés en développement. Mais dire que le manque du silence dans les communautés religieuses ou encore le non attachement au Christ soit le résultat de l’usage de ces moyens de communication ne me convainc pas totalement. Il faudra plutôt trouver ailleurs la racine des maux qui «tuent» la vie consacrée.
Pourtant je soutiens ceux qui condamnent l’usage excessif de tout moyen de communication et pas seulement le téléphone portable. Car la téléphonie, bien qu’elle soit utile et efficace, véhicule parfois des informations non véridiques et qui sont à la base de beaucoup de malentendus et de conflits dans la société. Quant à décréter une journée sans téléphone, je me demande si cela résoudra la crise d’identité dont parle le colloque. Le mieux serait, à mon avis, d’amener les religieux et religieuses à ces deux éléments importants: prendre au sérieux leur consécration et s’appliquer à ce à quoi ils se sont engagés. Le reste en coulera.

Anonyme a dit…

Je pense qu'une réflexion sur la manière d'utiliser les moyens de communications sociales et dans ce cas la manière d'abuser non pas seulement le téléphone mais aussi la cybernétique et tous ces avatars, une pratique probablement contraire a l'esprit de la vie religieuse est toujours possible et même souhaitable. Mais il ne me parait pas nécessaire, a mon avis, d'imposer une journée sans téléphonie; ça serait encore une fois, une pratique superficielle. Ce ne serait pas aborder le problème à fond. Ca serait simplement plaire à une idée ingénieuse de quelque personne.
Mais je crois que l'usage que le religieux fait du téléphone en particulier du téléphone cellulaire et même de la facture qui en ressort est symptomatique du conflit et des écarts qui font surface sur le vécu quotidien des religieuses et religieux en tant que tels. Je crois qu'à la base il y a un travail de rééducation à la vie religieuse même qui pour beaucoup si pas l'ensemble parait comme une nouvelle civilisation exotique à la rencontre de laquelle on y va sans avant tout créer les conditions de base d'acceptabilité et d'intégration, d'adaptabilité et qui pis est, d'inculturation de ce nouveau mode de vie qui a plus d'égard parait comme exotique et au western par rapport à la culture du sud.
En bref rééduquer le consacre au vécu de la vie religieuse d'abord et ensuite, à l'utilisation des moyens de communications sociales plus particulièrement à la téléphonie cellulaire et à la cybernétique me parait très important non seulement puisqu'elle perturbe la quiétude de la vie communautaire et des heures de prière mais aussi parce qu’il y a des problèmes sérieux de budgets y alloues, de dépenses exorbitantes d'abus d'usage même qui se posent non seulement par des membres mais aussi par ceux-là même qui doivent être pris en exemple.
Combien d'agent les consacres épargneraient s'ils s'engageaient résolument à utiliser le cellulaire de manière responsable. Le problème à mon avis parait aussi complexe que la simple perturbation du silence ou des temps de la prière. Mais c'est déjà bien de le soulever. Il ne s'agit pas de priver aux consacres cet important instrument de communication, mais plutôt les éduquer et les encourager à en faire un usage responsable et conséquent.

Anonyme a dit…

"Je téléphone, donc j'existe", me disait un jour un monsieur au cours d'une conversation! Cette affirmation m'avait fait beaucoup réfléchir... Qu'en est-il de toutes ces personnes qui vivent dans des milieux où il n'existe pas de réseau téléphonique? L'existence humaine est-elle totalement conditionnée par les moyens de communication? C'est important au niveau de la vie religieuse, que les personnes sachent lire les signes de temps, prennent le temps de réfléchir sur des problèmes et des situations qui nuisent à l'épanouissement du don offert. Il est toujours bon d'aider les personnes à pouvoir se situer de manière libre et responsable. Ce qui pose problème, c'est l'usage que l'on fait de ce moyen de communication. Le débordement dans la vie religieuse ne se situe pas seulement au niveau du téléphone. On pourrait alors allonger la liste: journée sans Internet, sans voiture, sans télévision… Combien de religieux restent jusqu'2 heures du matin devant l'écran de télévision et ne peuvent se lever de bonne heure pour participer à la prière? Et pendant la journée, ils sont très nerveux et très agressifs à l'égard des autres parce qu'ils ne se sont pas reposés convenablement durant la nuit...
Dans le processus de formation, il faut beaucoup travailler pour affermir la personnalité de ceux qui s'engagent dans la vie consacrée; leur apprendre à discerner au quotidien, personnellement et en communauté ce que le Seigneur attend d'eux.
Je doute fortement que le mot d'ordre (journée sans téléphone) soit respecté par tous les consacrés de la RDC! Je suis bien d'accord avec les intervenants qui pensent que le téléphone comme moyen de communication, ne doit pas asservir les personnes consacrées. Le grand travail, c'est d'aider celles-ci à garder la juste mesure. Ce qui est toujours très difficile à réaliser! On pourrait aussi parler de la metanoia permanente à ce niveau. Donc, ce n'est pas une journée sans téléphone qui aura transformé la vie consacrée au Congo. L'important, c'est d'abord d'accueillir la réflexion proposée et pouvoir l'approfondir et l'appliquer à d'autres dimensions de la vie consacrée. Dans beaucoup de nos congrégations, il y a une certaine démission flagrante; les responsables ont peur d'interpeller leurs membres en cas de déviation. Fallait-il attendre le colloque pour aborder la réflexion en communauté?

Anonyme a dit…

Je pense qu’Asuma-Usuma devrait commencer par nous apprendre ces nouvelles technologies avant de nous faire des leçons morales. On me dit qu’il y a un débat sur Internet au sujet de la journée sans téléphone que nous avons proposée pendant le colloque. Le débat m’intéresse mais je n’arrive pas à ajouter mon commentaire sur le blog en question! Une journée sans téléphone ne sera pas la mort de nos communautés mais un temps sérieux de réflexion et de méditation. Jusqu’à 54 ans d’âge j’ai vécu sans téléphone et je n’en suis pas morte. Je pourrai aussi m’en détacher pendant une seule journée sans difficulté. Il nous incombe cependant la tâche de préciser clairement les motivations d’une telle journée. Les jeunes d’aujourd’hui viennent frapper à notre porte avec leurs cellulaires en main. Ce que nous n’avons pas connu autrefois. Il faut accepter la réalité et l’évolution du monde tout en canalisant des appétits afin de ne pas perdre l’essentiel de la vie consacrée qui est la suite du Christ dans le radicalisme évangélique.

Anonyme a dit…

Merci pour ton partage, par toi j'ai pu avoir accès au compte rendu du Colloque. J’ai l’impression qu'on tourne en rond. Les mêmes préoccupations reviennent dans toutes les rencontres. Qui parle à qui? Ne serait-il pas possible que chaque institut se prenne réellement en charge dès le début de la formation, au lieu d"'être assis au bord du fleuve de Babylone, de pleurer et de se souvenir des vieux temps?"
Affaire téléphone, que les supérieurs soient sincères et se mettent à la place des jeunes à qui ils imposent certaines exigences pour voir s'ils sont capables eux-mêmes de les vivre. Ils conduisent les enfants d'autrui en erreur. Journée communautaire sans téléphone est une utopie car chaque personne est capable de se discipliner et de se passer du téléphone. C'est question d'éducation, de discipline personnelle, de savoir vivre.
Chez moi, j'ai libéralisé la chose et cela se passe bien. Chacune a le droit d'avoir un téléphone même les jeunes qui sortent du noviciat mais il y en a qui font le choix d'utiliser un téléphone à deux, il y en a aussi qui n'en veulent même pas. Tout s'organise et se réfléchit au niveau de chaque communauté avec la supérieure locale: achat téléphone et dépense à utiliser par chacune par mois. Voilà ce que je peux dire à ce sujet.

Anonyme a dit…

Le commentaire d’Honorine m’incite à affirmer que la vraie crise d’identité dont on parle est causée par une certaine ignore crasse qui caractérise bon nombre de personnes consacrées. Elle est palpable non seulement dans l’usage de nouvelles technologies de la communication mais aussi et surtout dans la compréhension de l’engagement religieux. Beaucoup de supérieurs et supérieures ne connaissent rien de leur rôle tout simplement parce qu’ils ou elles n’aiment pas lire ou n’osent pas se cultiver. Se contentant de connaissances rudimentaires du noviciat, ils ou elles préfèrent les honneurs à l’étude ou aux recherches sur Internet qui expose des pages en nombre impressionnant sur le Leadership. Combien en savent quelque chose? Asuma-Usuma devrait aider à former un Leadership africain responsable et efficace au lieu de continuer à se plaindre. Nous avons besoin de Leaders qui ont une vision prophétique et charismatique, capables d’animer de manière interactive et de former à la responsabilité. Une journée sans téléphone me parait un slogan stérile parce que les supérieurs et supérieures n’oseront pas s’éloigner de leur prétexte connu sous le nom «urgence». Je souhaite que nos Leaders actuels nous aident à nous débarrasser de l’ignorance et à nous mettre au diapason des bienfaits de la mondialisation, dans un esprit de fidélité au charisme religieux et à la mission de l’Eglise qu’est l’Evangélisation.

Anonyme a dit…

Un sujet très intéressant. L'usage de téléphone est depuis quelques années un sujet des débats et des réunions dans des communautés religieuses. Je me rappelle de mes années au séminaire, des heures et des heures de réunion discutant s'il faut ou pas utiliser le téléphone au séminaire ou au scolasticat. Et à la fin, on en sortait tendu et épuisé, pas de solution. Entretemps, les scolastiques en avaient chacun dans sa chambre et les utilisaient en secret.
"Journée sans téléphone", une idée géniale, n’est-ce pas? Mais pour quelle finalité? Qu'est-ce qui se passe la journée qui suit? Nous devons être réalistes. Je partage l'avis de certains intervenants qui, pensent qu’il est plutôt question de l'éducation, du sens commun, du respect de l'autre et du milieu, de la discipline personnelle, etc. Je m'explique, par exemple, éteindre le téléphone quand on est dans la chapelle, au réfectoire, dans une réunion, pendant des heures tardives dans la nuit, pendant une retraite ou une récollection, etc. C'est juste question de discipline personnelle et ça s’apprend.

ayaas a dit…

Bravo pour ce débat mouvementé! Voici quelques instructions pour ceux/celles qui n’arrivent pas encore à poster directement leurs commentaires. Vous avez 2 options:
1. A la fin du dernier ‘comment’ du Blog, cliquez sur «Enregistrer un commentaire», puis écrivez votre bref commentaire dans la boîte d’édition. A la fin, cochez plutôt le champ «Nom/URL», puis remplissez les champs «Nom» par votre nom ou pseudo et «URL» (facultatif) par l’adresse de votre site Internet ou Blog si vous en avez (exemple, voir le commentaire de Modeste ci-haut). Il ne convient pas de choisir «Anonyme» puisqu’il s’agit d’un débat interactif. Enfin cliquez sur «Publier commentaire» et patientez.
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Tout en vous souhaitant une fructueuse participation à ce débat d’actualité, j’exprime le désir de recevoir aussi la réaction de quelques supérieur(e)s majeur(e)s parmi ceux/celles qui ont pris part à ce Colloque, afin de clarifier les motivations d’une journée sans cell phone et de répondre aux préoccupations sous-jacentes. Pour la gloire de Dieu et le salut du monde!

Anonyme a dit…

La vie religieuse ou consacrée, peu importe son appellation, n’a plus de modèle alors que nous prétendons suivre les traces de nos fondateurs. Et ceux et celles qui sont à la tête de cette entreprise ne savent plus sur quel pied danser parce qu’ils sont eux aussi dans le même bateau. Le malheur est qu’ils pensent parfois qu’ils sont exempts de ce qu’ils prêchent aux autres. Pire encore leur manière d’interpeller qui n’invite nullement à la conversion tant personnelle que communautaire. La formation du leadership devra aussi être une préoccupation des organisateurs de tels colloques afin que les supérieurs se munissent des outils qui les aideraient à prendre leur rôle et à mener à bien la tâche qui leur est confiée.
Loin de méconnaître le devoir qu’a chaque consacré de respecter les engagements prononcés en public devant Dieu et devant le peuple, je crois que les supérieurs ont aussi à jeter un regard rétrospectif sur eux-mêmes afin de rectifier le tir. Autrement ils prêcheront dans le désert. J’apprécie à juste valeur l’attitude de l’internaute Emma qui, au lieu de former à l’hypocrisie, a plutôt amené les membres de son organisation à la maturité. Ayaas a raison d’inviter les supérieurs à ce débat riche et éducatif.

Anonyme a dit…

Je suis une responsable et j’ai participé à ce colloque avec beaucoup de frustrations. On peut toujours inventer des principes dans ce genre de forum mais on ne doit pas oublier que les charismes sont différents. Je veux dire chaque congrégation essaie d’être fidèle à son intuition fondatrice. Il ne s’agit donc pas de mettre tout le monde au même niveau. Ceux et celles qui se sont retrouvés en colloque n’ont pas prétendu faire de tous nos instituts une seule congrégation. Nous avons pourtant beaucoup de choses en commun. C’est pour cela que je me tourne vers Emma qui nous livre une expérience intéressante pour lui poser cette question de curiosité: permettre à chaque sœur d’avoir un téléphone cellulaire ne porte-t-il pas atteinte à cette valeur de la vie religieuse qu’est la mise en commun des biens? Personnellement, j’y vois un glissement vers l’individualisme que nous sommes en train de combattre au niveau d’Asuma-Usuma. Merci d’avance pour la réponse à ma question.
Merci aussi pour cet espace de discussion sur la toile. On devrait en faire plus pour aborder plusieurs aspects de ce colloque ou d’autres. C’est vraiment un approfondissement et une école. J’avoue que j’ai suivi les explications d’Ayaas pour poster ce commentaire, j’en suis fière. Bonne journée!

Anonyme a dit…

On va faire comment? La réalité est la même partout en Afrique. Les jeunes viennent chez nous avec leurs ordinateurs et téléphones portables. Pas la peine d’empêcher cette nouvelle tendance si la communauté n’a pas d’alternative à leur proposer. Tout ce que nous faisons, c’est leur apprendre à s’en servir comme des biens de notre communauté que nous devons gérer en toute liberté intérieure et dans un bon esprit de pauvreté. Une journée sans téléphone me fait penser aux journées villes mortes qui généralement ne changent rien de la situation déplorable des gens. Pourquoi ne pas travailler plus sur la liberté intérieure et le leadership? La vie consacrée gagnerait en profondeur, dynamisme et dignité.

Anonyme a dit…

Je loue les efforts des supérieurs majeurs de se mettre ensemble et de réfléchir afin de trouver les voies et moyens pour répondre à certains défis que nous lance la modernité. Mais il faut y aller avec discernement sinon, au lieu d’aider à l’épanouissement des personnes consacrées, on les enfonce dans des frustrations. Une personne consacrée non épanouie, quel témoignage du Règne de Dieu pourra-t-elle apporter au monde qui en a tant besoin? Pour quoi tant de malades psychiques et de personnes aigries dans les couvents?
Le problème de l’identité est mondial, il n’est pas propre à l’Afrique ni à la RDC. Les Occidentaux en parlent également. Les causes sont plus profondes. La crise d’identité a atteint toutes les institutions. Elle vient «d’une profonde transformation sociale». Il s’impose la grande nécessité de trouver la vertu de «l’autorité» et non de «l’autoritarisme». Je soutiens tous ceux qui prônent la formation d’un leadership africain responsable et efficace. Nous en avons besoin.
La crise d’autorité est à la base de beaucoup de maux dans la vie consacrée. Il est temps que les supérieurs réfléchissent sur leur manière d’exercer l’autorité. Qu’ils prennent au sérieux et comprennent le document sur «l’Obéissance et l’autorité dans la vie consacrée». Qu’ils se forment !!! Trop de jeunes responsables sans formation ni encadrement dans la formation des personnes consacrées ainsi que dans la responsabilité des communautés. Les plus jeunes en souffrent et sont des victimes. Soyons sérieux!!! (suite)

Anonyme a dit…

Liza se pose la question «permettre à chaque sœur d’avoir un téléphone cellulaire ne porte-t-il pas atteinte à cette valeur de la vie religieuse qu’est la mise en commun des biens?.....» Je ne pense pas, cela éviterait beaucoup d’autres problèmes. Ce que vous devez savoir que vous le permettiez ou non, vos consœurs ont des téléphones cachés qu’elles utilisent soit dans les toilettes, soit en sous de leur couverture soit quand elles sont en dehors de votre communauté. Par contre le téléphone donné par la communauté reste un bien de la communauté, le ou la consacré(e) qui l’a reçu des mains de la communauté l’utilise comme tous les autres biens de la communauté et avec dignité. Ce qui est grave et qui détruit l’esprit consacré, c’est de l’obtenir par les moyens malhonnêtes ou bien par la famille. En quoi gagne-on?? Sachez qu’on est plus tenté par «l’interdit» que «le permis». J’encourage l’esprit de discernement dans l’usage du téléphone. Que les responsables des communautés organisent de temps de réflexion pour un discernement communautaire et des prises de conscience communautaires. Des jeunes sont doté(e)s de bonne volonté s’ils ou elles se sentent pris(es) en considération, et non traité(e)s comme des gamins ou gamines; ils ou elles sont capables de donner le meilleur d’eux ou d’elles–mêmes.

Anonyme a dit…

Journée sans téléphone pour quelle fin? Le problème d'identité de la vie consacrée est lié, à mon avis, à la personne consacrée même. Le(la) Consacré(e) est en crise parce que: 1. La vie consacrée elle-même est en crise; 2. Dans la vie consacrée même il y a crise des modèles. Dans un pays comme le Congo-Kinshasa où dans l'espace de 30 minutes tout peut passer de bien en mal et de mal en pis (cf. Mars 2007 guerre Bemba-Kabila en plein centre ville de Kin), le cellulaire est un moyen indispensable permettant aux personnes consacrées de rester en contact avec leurs communautés. C'est vrai que tout excès nuit. Y a nécessité d'une éducation à l'usage de ces moyens pour les personnes consacrées (supérieurs comme sujets) pour le bien de tous. Nous interdisons à nos jeunes en formation et même aux autres confrères ou consœurs d'avoir un cellulaire. Oui! C'est bien. Mais sachons qu’officiellement, ils n'en ont pas, mais officieusement ils en ont. A bas l'hypocrisie! Aidons nos confrères et consœurs à devenir plus responsables!

Anonyme a dit…

Merci pour l’espace de discussion et de dialogue ouvert sur ce blog. J’ai lu les différentes interventions et j’en ai tiré beaucoup de bonnes leçons. Il serait mieux que les intervenants prennent en considération toutes les recommandations prises au sujet des communications sociales (cf. la rubrique Vie consacrée et cultures contemporaines). Merci et à bientôt!

Anonyme a dit…

J’avais quelques doutes depuis le Cameroun sur la recommandation portant sur une Journée sans téléphone dans les communautés des consacrés. Tout à l’heure, au téléphone, notre Secrétaire général m’a donné des précisions que je désire partager avec les internautes. Visiblement, le document publié sur le blog ne correspond pas avec la dernière version approuvée à la fin du colloque. Les rédacteurs du document final de ce colloque nous ont promis la version ajournée le plus tôt possible. Au moment opportun, nous la mettrons à votre disposition. Parmi les recommandations revues lors de l’approbation de ce document, figure aussi la journée sans téléphone. L’idée de la journée sans téléphone proposée par un groupe de participants durant les carrefours n’avait pas rencontré l’assentiment de la majorité. Après échange et débat, la proposition a été revue et reformulée. L’on a ainsi proposé à chaque communauté de trouver des moments (heure(s) et non journée) où les membres se détacheront de leurs téléphones et autres médias afin de favoriser le silence et la prière. Et même dans ce cas, nous avions proposé qu’il y ait toujours un téléphone disponible à recevoir les appels d’urgence. Autrement, la communauté risquerait de s’isoler complètement et de ne pas se rendre accessible en cas d’émergence. Une fois de plus, je remercie tous les internautes qui prennent part à cet espace de dialogue sur le blog du Père Jean-Bosco. J’ai pris bonne note des remarques pertinentes telles que la nécessité de la formation des supérieurs (et de tous les consacrés) au leadership et la formation à un usage raisonnable des médias. D’autres propositions pertinentes seront les bienvenues. Merci et à bientôt.

Anonyme a dit…

Je tiens à remercier le président de l’asuma pour la clarification apportée à ce débat organisé par p. jb et que je suis discrètement. Chaque jour j’y reviens pour ne pas rater l’évolution du débat. J’attendais impatiemment une telle réaction de la part des organisateurs du colloque qui continue à nous inspirer d’autres idées. Etant loin de la RDC, je n’ai pas pu assister au colloque, c’est grâce à ayaas que j’ai compris qu’il y a quelque chose de sérieux qui se fait chez nous: la réflexion. Je n’hésite pas à envoyer des cellulaires à mes consœurs ou amis qui en ont besoin car le plus important à l’heure actuelle est de savoir communiquer. Est-ce qu’une façon de les soumettre à la tentation? Pas du tout, ils sont adultes et responsables d’eux-mêmes. Par ailleurs, je suis contente qu’elles ou ils soient à l’aise dans leurs communautés. Mais je peux comprendre la source du malaise en me situant dans leur contexte. Cela ne peut arriver que là où les gens considèrent ce moyen comme un luxe. Courage Afrique! Je suis fière d’être ta fille malgré les épreuves.

Anonyme a dit…

Hier quelqu’un m’a invitée à consulter ce blog, puisque nous avons des missionnaires en quelques pays africains dont le Congo démocratique, j’ai lu la synthèse de votre colloque et cette discussion sur le téléphone avec beaucoup d’intérêt. Il y a de bonnes choses qui peuvent éclairer le discernement dans notre projet d’élaborer un directoire pour la formation initiale de nos jeunes. Félicitations pour les beaux efforts de communication et de partage. Ma suggestion est de mettre à notre disposition des résolutions prises en matière d’inculturation de la vie religieuse en Afrique. Nous voulons bien former mais nous ne connaissons pas bien vos cultures, réalités et sensibilités. Avec toute la bonne volonté on s’efforce d’être présent, proche des gens simples pour entrer dans leurs coutumes mais quelque chose nous échappe toujours. Dans la formation aussi, il n’est pas facile de comprendre nos jeunes dans leur façon de penser, de raisonner, de décider qui est souvent différente de la nôtre, les «étrangères». Encore une fois merci de partager avec nous vos réflexions, cela nous aide à mieux nous situer surtout dans ce contexte de monde globalisé. Vous avez encore la chance parce que vos sociétés ne connaissent pas encore la sécularisation qui fait partie de notre quotidien.

Anonyme a dit…

Je développais en moi une sorte d’inquiétude suite à la trêve de ces derniers jours et pourtant le débat ne venait que d’être lancé. L’appel lancé par Ayaas aux supérieurs commence à faire tâche d’huile, et je suis contente que les deux organes de cette organisation soient les premiers à réagir. Toutefois, leurs propos ne me convainquent pas car à mon avis journée ou heures sans téléphone ne doit pas avoir comme motivation le silence et la prière. Peu importe la reformulation de cette proposition, il serait plutôt mieux d’organiser de tels moments de réflexion au niveau communautaire afin de repérer les limites qui détournent les consacrés de la vie qu’ils ont librement choisie. Ne banalisons pas cette crise qui est assez profonde! Je loue tout de même l’humilité du président de l’ASUMA qui reconnaît la nécessité d’une formation pour le leadership. Il est impérieux ladite formation car quelques-uns de ceux qui assument cette responsabilité sont incapables de gérer les personnes sous leur responsabilité.

Anonyme a dit…

Merci de m’avoir encore accordé la parole. Chers internautes, les recommandations d’un colloque national comme celui organisé par l’ASUMA et l’USUMA sont souvent confrontées à l’épreuve de la diversité. Elles sont plus ou moins pertinentes selon la situation de chaque communauté. S’abstenir du téléphone pour favoriser le silence et la prière peut paraître moins important dans certaines communautés. Mais la même recommandation peut s’avérer très pertinente là où, par exemple, le silence et la prière communautaires sont souvent perturbés par les appels téléphoniques. Tout dépend de la situation de chaque communauté. Ceux qui étaient plus radicaux jusqu’à proposer une journée sans téléphone avaient peut-être eux aussi des raisons valables inhérentes au contexte particulier de leurs communautés. La diversité est à la fois une richesse et une épreuve…

Anonyme a dit…

Permettez-moi de prendre encore la parole. Cette fois-ci, je voudrais revenir sur la question relative à la prestation de certains supérieurs jugée en dessous de la moyenne par certains internautes. Certaines congrégations sont conscientes du problème et organisent des sessions de formation auxquelles prennent part les supérieurs nouvellement nommés. C’est une pratique à encourager. L’ASUMA et l’USUMA peuvent aussi en tenir compte dans le calendrier de leurs activités. Toutefois, le problème me paraît si complexe que nous ne pouvons pas prétendre le résoudre simplement en assurant aux uns et autres la formation au leadership. Selon plusieurs témoignages, dans les différentes communautés, à l’approche de l’élection ou des consultations en vue de la nomination du supérieur, l’agitation est tel que l’on finit par s’adonner à des combines qui n’ont rien avoir avec l’idéal de la vie religieuse. Les critères de choix sont parfois loin de ce qui est prévu dans nos textes normatifs: laissant de côté les critères objectifs et l’intérêt de la congrégation, l’on mise sur le tribalisme, le régionalisme, le racisme, le clientélisme, le favoritisme, etc. Dès lors, que peut-on attendre d’un consacré élu sur la base des critères empreints de sentimentalisme? N’attendez pas que celui qui est élu sur la base des critères séparatistes assume un leadership de communion. N’attendez pas non plus qu’un choix motivé par le clientélisme débouche sur quelqu’un qui serait réellement au service de l’intérêt de la congrégation. «L’on ne cueille pas les raisins sur les ronces», dit-on. La formation au leadership n’aura des résultats escomptés que si, en amont, les communautés s’appliquent à choisir leurs responsables en se basant uniquement sur des critères objectifs.

ayaas a dit…

Ouf! Quel débat! Dans les coulisses de cette discussion, je constate un profond désir de s’initier aux nouvelles technologies de la communication afin de s’épanouir dans l’accomplissement de la mission évangélisatrice, chacun à son niveau et selon ses propres talents. En effet, la motivation essentielle de la vie consacrée étant l’amour, le service et le témoignage, tous les outils de communication dont se servent les personnes consacrées devraient les aider à mieux aimer, mieux servir et mieux témoigner. Dans ce sens, une 'journée sans téléphone' n’aura de sens que pour ceux et celles qui s’engageront librement et joyeusement à améliorer leur façon de marcher à la suite du Christ. Cela suppose la capacité prophétique de faire l’’opération vérité’ et de s’ouvrir irrésistiblement à un processus de conversion constante, personnelle et communautaire.
Par ailleurs, il est évident qu’il n'existe pas de vie consacrée en soi, ou de vie consacrée “tout court”. Il y a vie consacrée ou religieuse pour tel ou tel institut religieux. On ne peut pas s’attendre à ce qu’un colloque opère un miracle de nivellement ou d’uniformité tout en tenant compte de la diversité, ou mieux en respectant la spécificité charismatique de chacun. J’apprécie les mises au point apportées par le président de l’Asuma. En réponse à notre souhait de clarifier les motivations d’une journée sans téléphone, il répond également aux cybernautes qui invitent à former un leadership efficace. Les difficultés évoquées par le président montrent combien il n’est pas aisé d’assurer une formation au leadership! Peut-être la difficulté vient-elle du fait qu’Asuma-Usuma en tant qu’organe consultatif n’a pas d’autorité directe sur chacun des instituts, ce qui lui permettrait d’harmoniser plus facilement la formation des membres. Ne serait-il pas mieux que cet organe (Asuma-Usuma) devienne un cadre authentique de consolidation de la formation initiale et continue tout en respectant l’intuition fondatrice de chaque institut?

Anonyme a dit…

J'ai pris le temps de lire les nombreuses réactions sur ton blog à propos de "la journée sans téléphone." Cela en révèle l'importance. Tout cela est une question de liberté, de maturité et discipline personnelle; et les internautes, l'ont amplement souligné. Je les félicite. Il en est ainsi pour TOUT ce qui touche nos vies personnelles, nos communautés, nos congrégations, n'est-ce pas? Le sujet mérite une profonde remise en question, une réflexion profonde à la lumière de l'Evangile et de nos engagements. Une journée sans 'voiture', sans alcool, sans...??? Cela ne suffit pas mais cela peut nous réveiller...

Anonyme a dit…

«…laissant de côté les critères objectifs et l’intérêt de la congrégation, l’on mise sur le tribalisme, le régionalisme, le racisme, le clientélisme, le favoritisme, etc.» Voilà les vrais maux que l’Asuma et l’Usuma doivent combattre en dénonçant publiquement les communautés concernées pour éviter le péché de complicité. Face à cela, franchement, je ne vois pas ce que ferait une journée sans téléphone! Le mal est profond, exactement ce qui ronge notre société avec nos soi-disant politiciens. Dans ce contexte-là il faut donner tort à ceux ou celles qui prennent à la légère le recrutement des vocations parce qu’on a peur de voir sa congrégation disparaître. Alors on se contente de la quantité au détriment de la qualité. C’est bien sûr le phénomène de «tourisme spirituel» dans des communautés religieuses, pour reprendre une expression chère à un camarade de loisirs. Si telle est la réalité, l’Asuma et l’Usuma auraient tout à gagner en invitant le Vatican à effectuer une visite canonique des communautés religieuses impliquées. Ce serait une très belle stratégie d’assainissement charitable.

Anonyme a dit…

La formation des supérieurs? Très bonne chose! Mais il y a besoin d'une conversion profonde, de la metanoia. Tant que nous, personnes consacrées, ne nous convertissons pas, tout coulera comme de l'eau sur le dos d'un canard. Il y a besoin d'un retour aux sources de la vie chrétienne avant tout et ensuite de la vie consacrée. C'est étonnant! Le(la) consacré(e) est plus païen(ne) que le païen! Pire que le serpent du jardin d'Eden! Un de nos professeurs nous disait: si les fondateurs et fondatrices de nos différentes congrégations revenaient en vie aujourd'hui, ils (elles) se sentiraient étrangers, étrangères dans leurs propres congrégations. C'est le début du carême. Mettons-nous à l'écoute du Seigneur qui nous dit: "Le Règne de Dieu est proche! Convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle". N'oublions pas que comme consacré(e)s, nous avons une mission noble: dire au monde d'aujourd'hui que Dieu est présent et qu'Il aime le monde d'un amour infini! Rappelons-nous ce que le Pape Jean-Paul II nous dit dans Vie Consacrée n° 72-73.

Anonyme a dit…

Je pense que Papy sait ce qu’il dit dans son dernier commentaire, il se réfère très probablement à quelques tristes expériences sur son chemin puisque la philosophie est l’explicitation de l’expérience personnelle. J’ai l’impression qu’il y a trop de pessimisme. Il n’y a qu’à ouvrir des yeux pour voir la beauté de la vie consacrée et ce qui se fait de beau au profit des pauvres malgré nos limites. Personne n’est parfait, chacun s’efforce à vivre sa vie chrétienne et religieuse. Il y a peut-être des cas à problème comme partout ailleurs. De là généraliser la situation et considérer toutes les personnes consacrées comme des païens me paraît excessif voire un mauvais jugement. Qui n’a pas besoin de conversion? Personnellement, je suis fière de ma communauté et de ma vocation. Je ne dois pas attendre de bons exemples de la part de mes aînées pour pouvoir améliorer ma vie personnelle, c’est l’effort quotidien; et j’ai le devoir d’inspirer des valeurs aux plus jeunes. Je suppose que toutes les personnes consacrées ont ce sens de responsabilité.

Anonyme a dit…

Rosette, je sais ce que je dis. La philosophie n'est pas seulement l'explication de l'expérience personnelle, comme tu le penses, mais aussi fruit de la réflexion de l'expérience des autres. Je suis trop catégorique et trop dur. J'exagère certainement. Nous connaissons les expériences de la Vie Consacrée chez nous. Rendons grâce à Dieu pour le bien que les consacré(e)s faisons dans notre pays et pleurons pour le mal et le scandale qui arrive par nous. En écrivant mon commentaire, je n'avais nullement l'intention de généraliser et de dire que dans la vie consacrée chez nous il n'y a que des mauvais exemples. Faire cela serait pour moi un manque de loyauté mais de faire noter que, le temps passe, il y a une nécessité qui nous incombe comme consacré(e)s d'être des témoins du Christ, alors des vrais témoins et pas des "mercenaires". Voilà pourquoi j'ai parlé de la conversion. Tous avons besoin de nous convertir et moi, certainement, le premier! Mais quand on entend des religieux(ses) dire et réfléchir comme suit: "Maintenant, il revient à nous de donner le candidat parce que l'autre groupe a dirigé pendant autant d'années"; quand un(une) religieux(se) se permet d'écrire des choses non-vraies sur son confrère ou sa consœur simplement au nom d'une jalousie pour que celui-ci ou celle-là ne soit pas nommé(e) par les instances supérieures de la Congrégation à assumer telle ou telle autre responsabilité; quand on recourt au maraboutage, au fétichisme, au clientélisme pour devenir supérieur; quand le critère de nomination de supérieur devient l'appartenance tribale, ethnique, régionale ou provinciale; quand on parvient à faire usage du poison pour éliminer physiquement tel ou tel autre; quand les religieux(ses) ne se regardent pas en face; quand la vie communautaire est réduite à manger ensemble sans se parler et se regarder, à prier ensemble et à dormir sous le même toit mais demeurant étranger les uns les autres, etc."
Cela exprime quoi? N'est-ce pas le paganisme? Le paganisme est, selon moi, tout ce qui est contraire à la foi chrétienne, en particulier au commandement de l'amour. Je t'invite à relire quelques interventions du président et de revoir certaines interventions de l'ancien président de l'ASUMA. Il y a malaise, chère Rosette! Il faut avoir le courage de faire tomber de ses yeux les tranches de Salamis pour bien voir, pour voir clair! Comme toi, moi aussi suis heureux d'être religieux, je suis très fier de ma congrégation. Si on doit renaitre encore sur cette terre, j'aimerai encore être religieux (si cela serait la volonté de Dieu pour moi). Chacun de nous comme consacré(e) a une responsabilité: témoigner de la beauté de la vie consacrée auprès des jeunes et autres fidèles chrétiens et aussi auprès des non-chrétiens et de non-catholiques par une vie exemplaire.

Anonyme a dit…

Je reviens très fréquemment et avec plaisir sur ce blog pour lire les nouveaux commentaires de ce débat même si moi-même je n’ai pas encore contribué à la discussion. Je m’excuse d’avance si j’ai mal lu et mal compris les réactions du président de l’asuma. J’ai l’impression qu’il se désolidarise de son équipe de travail en contestant la résolution en discussion. Si réellement «le document publié sur le blog ne correspond pas avec la dernière version approuvée à la fin du colloque», comme il le dit si bien, qu’il nous indique où trouver cette vraie version, elle devrait être déjà prête. Je n’ose pas demander à Ayaas où et comment a-t-il eu la version présente, je suppose qu’elle vient du secrétariat de l’asuma! En outre, je trouve grave que le président utilise cet espace pour critiquer ouvertement les tendances négatives de certaines communautés sans dire ce qui se fait au niveau de l’asuma ou de l’usuma pour les combattre. Evidemment c’est transparent et courageux mais je suppose que ces choses-là se dénoncent clairement pendant leurs assemblées et que les remèdes sont disponibles. En plus, en aurait-il des preuves ou se contente-t-il simplement des rumeurs de la rue? Et s’il détient des preuves solides, qu’a fait l’asuma jusqu’à présent pour sauver la vie consacrée, dans sa diversité qui est «à la fois une richesse et une épreuve»? Je ne lui demande pas de partager ici le contenu réservé à l’asuma mais qu’il sache que son discours me fait tiquer et sonne faux à l’oreille de celui qui habite hors du Congo, loin du contexte actuel du pays.

Anonyme a dit…

Je ne voudrais pas monopoliser la parole et je ne souhaite pas que ce genre de discussion intellectuelle devienne une affaire personnelle ou sentimentale. Que le modérateur du blog accepte que je réagisse à la réponse de Papy. Il n’est pas obligé à me corriger. Papy, j’ignore qui tu es mais je sais à quel type de personnalité j’ai à faire; je suis certaine aussi que tu ne me connais pas. Je me sens donc libre dans ma façon de voir les choses. C’est bien de nous apprendre que tu es «trop catégorique et trop dur», j’espère de tout cœur que tu l’es pour toi-même et non envers les autres. J’ai lu et relu les interventions du président de l’Asuma sauf celles de son prédécesseur parce que je ne le connais pas. Il se pourrait que ce soit vrai tout ce que tu racontes sur base de ton expérience ou de la réflexion des autres car j’entends parfois le même refrain, sans preuve, mais je pense que tu fais trop d’affirmations gratuites. Les autres internautes s’en rendent compte peut-être. La réalité est que tu ne pourras pas nous fournir des preuves dans ce cadre. Pourquoi ne parviens-tu pas à citer quelques cas concrets? Je doute que tu sois de la catégorie des pasteurs qui divisent des familles entières sous prétexte de sorcellerie. Est-ce que ma foi chrétienne m’autorise à croire en la sorcellerie ou fétichisme? Voilà une des causes de la crise d’identité religieuse. J’ai beaucoup de respect envers des prêtres mais j’ai honte de l’attitude de quelques-uns, ceux qui tiennent ce genre de discours et qui ne font que diviser les gens au lieu de semer la paix. Que l’auteur de ce blog m’excuse en cas où je m’éloignais du sujet. Ce n’est pas parce que je suis femme que j’ai soif de sincérité mais j’ai surtout envie de voir l’équilibre du jugement, la cohérence interne et externe chez les personnes consacrées. C’est cela que j’essaie de passer comme message en tant qu’animatrice de nos communautés.

Anonyme a dit…

Bonjour! Je ne pense pas qu'une journée sans téléphone apporte quelque chose dans la vie religieuse au Congo. Le mal est là avec des racines très grosses, que faire? Juste une petite contribution avec mon âge, j'ai écouté et vécu beaucoup de choses bonnes et mauvaises dans la vie religieuse. En soi c'est une bonne vie selon moi. Mais quand, nous ajoutons plus ce qui vient de l'humain, cette vie devient ce que les congolais sont en train de voir aujourd'hui: tribalisme, course au pouvoir au détriment des confrères, un confrère malade pas d'argent mais le Supérieur trouve l'argent pour de voyages que je qualifie toujours de tourisme. Les NTIC sont là pour nous aider à minimiser nos comptes voyages mais cela n'aide pas encore, plus de 20 voyages par an, c'est catastrophique pour les communautés de consommation que nous sommes. Nous devons changer notre agir, cela doit venir d'en haut, les supérieurs et les évêques doivent servir d'exemples pour les jeunes et le peuple de Dieu.

Anonyme a dit…

Je lis ce débat depuis son début et j’ai décidé d’intervenir aujourd’hui parce que je me suis rendu compte d’une chose: la négation par certains d’entre nous des difficultés que les religieux vivent de nos jours dans leurs vies quotidiennes. Si nous ne faisons pas de diagnostic réel et honnête des problèmes que le religieux pose aujourd’hui, il sera impossible à l’église de trouver des solutions qui rongent nos congrégations. Je suis laïc et je ne suis pas consacré. Cependant, je suis un catholique engagé, j’ai passé toute mon enfance et ma jeunesse à coté des religieux et maintenant à plus de 40 ans, je passe près de 50% de mon temps à rendre des services gratuits à l’Eglise catholique; je participe à l’Eucharistie chaque jour et je sais très bien ce qui se passe au sein de notre église. Papy a parfaitement raison, les religieux sont devenus des occasions de chute et de péchés pour le peuple de Dieu qu’ils doivent conduire vers la sanctification. Rosette demande à Papy de lui fournir des preuves sur ce qu’il décrit? De quelles preuves parle-t-elle et dans quel monde vit-elle? Je ne voudrai pas revenir sur des faits vrais et vérifiables que Papy a décrit dans son intervention. Je demande à Rosette de relire le débat que Ayaas avait lancé sur ce site il y a quelques années. Ayaas avait donné une information concernant deux religieux au Congo qui s’étaient battus avec des couteaux en présence de leurs élèves et paroissiens. Ces deux religieux sont des criminels et en occident, ils seraient tous arrêtés et emprisonnés pour tentative de meurtre. Je suis très désolé de constater que dans la plupart des cas, les formateurs choisissent de nier la vérité dans le processus de formation offerte à nos religieux. Tout ce que Papy dit et décrit est VRAI et peut se vérifier sur le terrain. Ces pratiques font partie des réalités quotidiennes que nos religieux vivent de nos jours.
Voici un 2eme exemple, des religieuses d’une congrégation qui est installée dans un diocèse de la province ecclésiastique de Kinshasa, avaient perdu des objets importants dans leur communauté. Elles s’étaient mises à s'accuser mutuellement et, finalement, elles avaient décidé d’aller consulter un féticheur (devin) pour connaître la voleuse. Un 3em exemple: au milieu des années 1990, Rome avait demandé à un Evêque d’un diocèse de la province ecclésiastique du Kasaï de démissionner de ses fonctions. Parmi les raisons de cette injonction, l’Evêque utilisait la sentinelle de la procure comme son devin. En récompense, l’Evêque avait fait de cette sentinelle l’héritier de plusieurs biens du diocèse. Les religieux ont besoin de la conversion et plusieurs fidèles ont déserté les églises à cause de la vie païenne que les religieux vivent. Que dira Rosette de ces prêtres et autres religieux pédophiles qui engrossent des filles mineures, certaines âgées de 14 ou 15 ans? Sont-ils chrétiens ou païens? Que direz-vous de ces autres prêtres et religieux qui engrossent des filles de 13, 14 ou 15 ans et les font avorter? L’avortement est strictement interdit par l’église catholique et par les Etats dans plusieurs pays d’Afrique. Ces prêtres qui violent ces lois ne sont-ils pas des criminels? Que direz-vous de ces religieuses qui, bien qu’au couvent, se font engrosser et avortent? De celles qui se battent, des fois publiquement devant leurs fidèles, pour se précipiter un copain laïc ou un consacré? Voulez-vous que je vous en cite les noms? Que direz vous de ces religieux et religieuses qui sont aujourd’hui endettés jusqu’au cou, qui escroquent les gens à longueur des journées, qui dotent des femmes clandestinement et qui posent des actes contraires à la morale chrétienne ordinaire? Ma sœur, je vous prie de regarder la réalité en face: Le religieux africain actuel a besoin de changer et il doit CHANGER. Le religieux africain actuel doit SE CONVERTIR s’il tient à se sanctifier. De nos jours, le religieux est devenu une occasion de chute pour plusieurs chrétiens, une honte pour plusieurs familles, pour plusieurs chrétiens catholiques et une pierre d’achoppement dans la foi de plusieurs personnes. C’est par le religieux que le scandale arrive au sein de nos communautés catholiques et si nous ne faisons pas de l’introspection et si nous ne changeons pas de l’intérieur, nous courrons lentement mais sûrement vers un gouffre d’où nous ne sortirons jamais.

Anonyme a dit…

Il faut avoir le courage de le reconnaître, des failles existent aussi dans la vie consacrée et elles sont nombreuses aujourd’hui, en Afrique comme ailleurs. Puisque nous parlons de la RD Congo, il serait intéressant et enrichissant de saisir ce titre «Et si Dieu n’aimait pas les noirs?» dans le tout-puissant moteur de recherche Google pour en savoir un peu plus sur la prostitution des religieuses et ex-religieuses africaines et surtout congolaises à Rome, en Italie! Essayez simplement par curiosité si vous n’avez pas encore lu ce livre publié en 2008. Bien qu’un peu cher (15 euros) et de style journalistique il se lit rapidement. Je pense qu’après lecture et écoute du témoignage des prêtres et religieuses congolaises, Rosette n’aura plus à chercher des preuves. De quoi s’agit-il? «Après Noirs dans les camps nazis, La légende du sexe surdimensionné des Noirs, et Quand les Noirs avaient des esclaves blancs, le journaliste et écrivain franco-ivoirien Serge Bilé fait paraître, en collaboration avec son confrère camerounais Audifac Ignace: Et si Dieu n’aimait pas les Noirs? Enquête sur le racisme aujourd’hui au Vatican, aux éditions Pascal Galodé. Un ouvrage qui regroupe des témoignages de prêtres et de religieuses d’origine africaine, en poste à Rome, sur les conditions, les traitements et les discriminations dont ils seraient victimes.» La prostitution et les prêtres sans papiers, voilà la réalité de la situation de quelques-uns de nos frères et sœurs! Il y a de quoi faire vraiment un bon carême et de se méfier de ceux et celles qui pensent que l’Europe est un paradis terrestre.

Anonyme a dit…

On ne pourra plus s'en passer, le cellulaire influence toute notre vie aujourd'hui. C'est presqu'une nouvelle religion. Obliger tout le monde à le laisser de côté pendant une journée pourrait créer d'autres malaises dans une communauté. Le mieux serait de réfléchir avec et être capable de se discipliner. Là peut se vérifier le sens de responsabilité et la maturité humaine.

Anonyme a dit…

J'ai lu "Et si Dieu n’aimait pas les noirs?" et je maintiens mon sens critique. Ce ne sont que quelques cas isolés, si c'est vrai ce qui est raconté dedans. Je reste convaincue que malgré ces faiblesses, il y en a aussi qui vivent bien leur consécration. On doit le reconnaître. Comme il l’a promis, le Seigneur est avec nous jusqu’à la fin du monde.

Anonyme a dit…

Chers cybernautes, quelqu’un a dit: “l’Internet s’arrête avec le dernier poteau électrique”. J’en ai fait l’expérience. J’étais parti de l’autre coté, au-delà du dernier poteau électrique… Comme conséquence, privé d’accès à l’Internet, je n’avais plus la possibilité de prendre part à ce débat. Une fois de plus, je remercie ceux qui continuent à intervenir dans cet espace virtuel qui nous permet d’échanger fraternellement sur les réalités de la Vie consacrée dans notre pays. Je voudrais intervenir en 3 points:
1. Il est mieux que les intervenants prennent le temps de lire toutes les interventions précédentes. Au cas contraire, l’on court le risque de prendre la parole à contretemps et en déphasage par rapport à l’évolution du débat. Dans mon intervention du 18 février, j’avais signalé le caractère inachevé du document publié sur ce blog, spécialement en ce qui concerne «la journée sans téléphone». Comme vous vous en rendrez compte dans le document final qui est encore entre les mains des rédacteurs, la ligne d’action portant sur une journée sans téléphone, largement discutée durant le colloque, a été reformulée comme suit: «Observer dans nos communautés des moments sans téléphone pour favoriser la réflexion et la prière». Partant de ce qui vient d’être dit, je crois avoir répondu à l’une des préoccupations d’Andy qui croyait que je me suis désolidarisé de notre équipe de travail en contestant une résolution du colloque. J’espère que les rédacteurs finiront bientôt le toilettage du Document final afin de permettre aux visiteurs de ce blog de discuter en ayant comme référence le texte avalisé par les participants au colloque.
2. Andy trouve grave mon propos sur les manigances qui accompagnent parfois le choix du supérieur dans certaines communautés. D’abord, je m’excuse auprès d’Andy qui s’est senti offusqué par mes dires. Toutefois, ceux qui suivent de près l’évolution de la Vie consacrée en RDC savent que je n’ai fait que répéter ce que certains consacrés ont déjà dit tout haut dans d’autres circonstances. Il suffit de lire les Actes du colloque de 2003 pour s’en rendre compte. L’ASUMA devrait-elle dénoncer publiquement les communautés concernées comme le souhaite Thomas? Je pense que ces communautés ont plutôt besoin d’un accompagnement ou d’une assistance discrète de la part de leurs gouvernements généraux respectifs ou encore de la part de l’ASUMA ou de l’USUMA. La dénonciation publique est humiliante, donc destructive plutôt que constructive. Une fois de plus, je rappelle que cette situation n’est pas à généraliser.
3. La tempérance et l’optimisme sont des vertus chrétiennes. Puisque nous sommes chrétiens, faisons preuve d’optimisme, de tempérance, de modération et d’équilibre dans le jugement que nous portons sur les autres. Ayons le courage de dénoncer, avec courtoisie, les pesanteurs qui ternissent l’image de la Vie consacrée, mais évitons une lecture trop négative qui risquerait d’ouvrir la porte au pessimisme et de vexer ceux qui, parmi nous, demeurent encore des témoins crédibles des valeurs de la Vie consacrée. Il n’est point de doute qu’il existe, dans les différentes communautés, des personnes consacrées dont l’intégrité force l’admiration. Evitons donc des généralisations qui risquent de noyer les efforts que certains fournissent pour redorer l’image de la Vie consacrée. A vous la parole…